Remacle Le Loup, Le château de Hermal, gravure, 1735 – détail.
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Le Thier d'Olne




photo antérieure à 1986

Vue plongeante vers le versant ouest duThier d'Olne, colline située à droite et directement bordée par la Meuse, avant 1986.

Thier d'Olne est l'appellation d'une butte rocheuse en forme de cône tronqué, petite colline isolée détachée du plateau condruzien, contournée par la Meuse sur son flanc ouest et sise à l'extrémité ouest de Hermalle-sous-Huy, à 7 km en aval de Huy.


Topographie

Le flanc ouest du rocher schisteux d'époque silurienne, jadis bordé directement par le fleuve, a été largement entaillé en 1950 lors de la rectification de la Meuse, puis en 1986 lors de la construction de la route nationale 90.

vue de 2010

En 2003 : à droite, le versant ouest du Thier d'Olne amputé pour la construction de la route N90.


Le flanc est présente une pente abrupte au pied de laquelle serpente le ruisseau d'Oxhe avant de se jeter dans la Meuse à Hottine.

La pente nord vers la campagne de Hottine, plus douce et longue, donnait le seul accès de la plaine alluviale au sommet de la colline jusqu'en 1788 encore.

sortie du Thier vers Hottine

Du plateau du Thier d'Olne vers Hottine, au nord
Chemin du Thier vers Hottine

Suite du chemin vers Hottine, au nord



plan Thier d'Olne

Situation d'après la carte de Ferraris - la petite zone blanche indique l'emplacement d'une carrière. En pointillé le chemin postérieur à 1778.


En 1950, la carte de Philippe Vander Maelen indique que ce chemin a été prolongé vers le sud, reliant le plateau du rocher au village d'Ombret, avec un embranchement à l'ouest descendant directement vers le passage d'eau d'Ombret.

Le sommet de la colline, à ± 60 m de haut par rapport à la Meuse, offre un plateau triangulaire de ± 6 ha. Les prairies et la petite carrière mentionnées par Ferraris ont laissé place aux cultures jusqu'au milieu du XXe siècle, puis aux plantations d'épicéas sans qu'aucun élément ne laisse soupçonner la richesse historique du site…


Histoire

Les fouilles entreprises dès les années 1900 ont effectivement produit des artéfacts, des objets datant du paléolithique, du mésolithique et du néolithique, mais surtout l'existence d'édifices dont le souvenir s'était totalement perdu.
 
À l'époque protohistorique (probablement entre 260 et 50 av. J.-C.), une vaste enceinte protégeait le versant nord-ouest moins naturellement défendu, et un important habitat existait à la limite du versant ouest – à noter que la campagne de Gerée au nord du chemin de Hottine à Hermalle a offert les vestiges de 150 structures bâties par les Celtes de cette époque, dite premier âge du Fer, entre 800 et 400 av. J.-C.).

Á l'époque romaine, un vicus occupe l'espace compris entre la pointe sud du Thier d'Olne et l'actuel Ombret, débordant sur Amay à l'ouest. Sa création découle du gué sur la Meuse qui permet la jonction de deux tronçons de la voie romaine Metz-Arlon-Tongres, point de passage entre le Condroz (jadis occupé par les Condruzes) et la Hesbaye (terre des Éburons dont le chef Ambiorix infligea à César la plus importante défaite de la Guerre des Gaules en 54 av. J.-C.).
En 1931, A. Grenier avance dans son Manuel d'archéologie I, p. 382, l'hypothèse que l'empereur Julien aurait installé, lors d'une guerre contre les Francs, l'un de ses camps sur le Thier d'Olne.  Le fait est que la colline fournissait une position stratégique de contrôle du fleuve et de la plaine.  
On n'a pas retrouvé, jusqu'à présent, de structure romaine sur la colline mais deux monnaies romaines, des fragments de poteries, de fibules et de tuiles (tegulae,  imbrices et une tegula mammata). Notons d'ailleurs qu'aux IIe et IIIe siècles après J.-C., les Gallo-romains édifient un vaste et remarquable complexe de tuilerie dans la campagne de Gerée, à l'est du Thier d'Olne - l'un des plus importants retrouvés en Europe occidentale.

Emplacement des habitats

Oppidum, habitat de l'Âge du fer - Bâtiment romain - zone hachurée rouge = vicus romain
Habitat mérovingien et carolingien .


L'établissement de Mérovingiens, dans le courant du VIIe siècle, suit celle des Romains.

L'endroit constitue une position idéale pour l'exploitation de la plaine alluviale en aval, la récolte des produits de la forêt bordant le plateau condruzien et le contrôle de la navigation sur la Meuse avec possibilité d'en percevoir une taxe dite « tonlieu ».

Ci-contre : Vue actuelle de la Meuse
depuis le sommet du Thiers d'Olne, en bordure des fouilles, en regardant vers le pont de Ombret. – Coll. BMG

photo

L'habitat est modeste, en pierres, bois, torchis, chaume, entouré d'un enclos au centre duquel se trouve un mausolée d'une trentaine de tombes, auquel fut ajouté un petit autel. Au centre du mausolée se trouvent deux sépultures aristocratiques sous forme de sarcophages monolithes trapézoïdaux en pierre calcaire de Runelange (près de Esch-sur-Alzette).

La présence de motifs chrétiens sur l'un des sarcophages laisse penser qu'une partie au moins de la population est déjà christianisée. D'autres sépultures ont été mises en évidence en dehors de l'enceinte palissadée. Les squelettes subsistant indiquent une population franque.


plan des structures mérovingiennes

Occupation mérovingienne (milieu VIIe s.- début VIIIe s.) : A= mausolée ; B= habitat ; C= palissade avec accès vers le bord du plateau et le cimetière extérieur ; E= alignement de poteaux ; hachuré = rebord du plateau.
Croquis d'après le Cercle archéologique Hesbaye-Meuse


On y a également retrouvé des objets en céramique de surface gris foncé, parfois bleuté, avec des petits points blancs (inclusions de calcite) et dont le cœur va de gris clair à blanc. Voir en Bibliographie : Bernardy-Longueville.

Dans la seconde moitié du VIIIesiècle, le mausolée est supplanté par une chapelle chrétienne à chœur carré construite avec un soin particulier : murs de pierre recouverts d'enduits peints, et vitrail de verres colorés (exceptionnel dans nos régions). Les tombes subsistantes contemporaines de cette chapelle sont celles d'enfants et d'adolescents.

L'habitat s'étend.  Les vestiges de deux malaxeurs à mortier, structures que l'on ne retrouve habituellement que dans les monastères ou les résidences aristocratiques, indiquent l'intervention d'une entreprise de construction et l'importance de la famille qui règne en ce lieu.

plan des structures aux VIIIe et XIXe siècles

Implantation de l'habitat et de la chapelle, VIIIe siècle, par superposition au croquis précédent 

Ce complexe aristocratique est l'objet d'une transformation importante dans le courant du IXe siècle.  Il comprend alors un vaste édifice seigneurial carolingien avec domus, camerae, porches, cellier, étable ou écurie, etc., implanté à une vingtaine de mètres de distance de l'église, relié à elle par un mur limitant une cour intérieure. « Cet exceptionnel ensemble dispose d'un étage au moins partiel et d'une galerie en façade vers la vallée. » signale Luc Bourgeois en 2006.  [Bourgeois]
À cause de fouilles préventives avant la construction d'un nouvel immeuble au Thier d'Olne au début du XXIe siècle, les archéologues ont mis au jour les fondations d'un double rempart de ce qui fut le palais carolingien. Jacques Witvrouw, du Cercle archéologique Hesbaye-Meuse, affirme : « C'est une structure impressionnante car c'est une construction importante qui a nécessité des tonnes de terre et une quantité importante de pierres. » Des pierres semblables à celles des bâtiments déjà découverts. 
Dans le fossé qui bordait le complexe palatial au nord-ouest, les chercheurs trouvent, notamment, un éperon de cavalier, une fibule ansée zoomorphe et une croix pendentif en fer haute de 7 cm, recouverte de plaques d'argent et qui fut sans doute été ornée de pierres précieuses.

La fonction funéraire du mausolée et de la chapelle antérieurs devient secondaire pour l'église carolingienne de 21 m de long sur 6,50 de large qui remplace la chapelle, répondant à l'accroissement des fidèles avec le statut d'église paroissiale. Seules quatre tombes (soit des propriétaires des lieux, soit de membres du clergé) se trouvent dans le fond de la nef.

plan des structures au Xe siècle

Implantation de l'habitat et de l'église, XIXe siècle, par superposition aux croquis précédents

Cette église a dû être détruite dans le courant du XIe siècle, ses murs démontés et ses matériaux réutilisés. L'analyse de la quarantaine de tombes présentant 43 % de squelettes d'enfants et d'adolescents indique que l'emplacement a servi ensuite de cimetière médiéval pour une population qui n'habitait plus le site. La comparaison de la forme des crânes issus des 86 tombes répertoriées sur l'ensemble du site, indique que les occupants du Thier d'Olne depuis le VIIe siècle étaient d'une souche germanique christianisée qui a disparu, ou s'est déplacée, au début du XIe siècle.

Ce centre domanial fut donc abandonné - sans traces de destruction violente - aux environs de l'an mil au profit d'un autre lieu élevé, le rocher d'Engihoul (à Clermont-sous-Huy), sans doute plus propice à la construction d'un bâtiment fortifié qui permet aussi le contrôle de la Meuse et où l'existence d’un castrum est attesté en 1062. Celui qu'on appelle couramment le château des comtes de Clermont dont descendent les seigneurs de Hermalle (vous trouvez leur généalogie ici).

Quant au centre paroissial, il semble bien qu'il ait été transféré au centre actuel de Hermalle, à 2 km de la colline, où devait déjà se trouver une petite agglomération villageoise.  Hermalle va devenir le centre d'une paroisse fort étendue, sur la rive droite de la Meuse, allant de la limite d'Ombret et de Rausa à l'ouest au rocher d'Engihoul et à Neuville à l'est, incluant les actuels villages de Saint-Séverin et Villers-le-Temple au sud.


Historique des découvertes

Au XIXe siècle, l'intérêt des amateurs d'archéologie est ravivé par les découvertes engissoises de Philippe-Charles Schmerling. MM. De Puygt et Lhoest, membres de la Société d'anthropologie de Bruxelles, s'intéressent au Thier d'One et y recueillent de l'outillage en silex. Ernest Doudou considère l'endroit comme l'une des plus importantes stations préhistoriques de la vallée mosane.

En 1854, plusieurs tombes enfouies à faible profondeur sont mises au jour lors d'un défrichement : les caveaux maçonnés sont couverts de dalles.

En 1906, des sondages sont effectués sur les versants sud-ouest, ouest et nord-est par l'Institut archéologiques liégeois mais n'entrainent pas la poursuite des recherches.

Un chercheur local, L. Georgien, recueille entre 1880 et 1910 une importante collection de silex taillés, de la céramique, des monnaies romaines.

En 1965-66, une équipe du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz repère les murs de deux bâtiments et de nouvelles tombes semblables à celles de 1854.

Des murs sont repérés sur le versant sud-est lors de travaux de l'édification de nouvelles maisons et en 1985, la construction de la route N90 au nord-est fait apparaitre les vestiges de murs perpendiculaires à la Meuse.

Depuis 1987, le dégagement complet des structures se poursuit par le CAHC.

Les fouilles en 2003

Vue d'une partie du champ de fouilles en 2003.


Toponymie - « Une hypothèse séduisante »


Thier, jadis orthographié aussi tier, tyer, ter en français et encore écrit tiér en wallon, vient du latin termen (=terme) qui désignait un tertre, une limite marquée par une éminence ; ce substantif masculin désigne une montagne, un tertre, une éminence, une colline selon le Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècles de Frédéric Godefroy, paru de 1891 à 1902.

Olne renvoie au wallon ônê, ôn' et aux français ausne, aulne et aune pour nommer un arbre de taille moyenne, à feuilles caduques, poussant dans les sols humides, marécageux, ou sur les berges de cours d'eau ; son bois imputrescible  utilisé pour la fabrication de pieux de pontons ou de ponts de fortune, donne un bon bois de chauffage avec une chaleur très vive et une matière première intéressante pour la confection d'ustensiles ménagers et de sabots. La prédominence de ce type d'arbres dans l'aulnaie a donné de nombreux toponymes tant en Wallonie qu'en France.

La première mention thier doyne n'apparait qu'en 1472. Qu'en était-il avant ?


Hermalle, cité dans un diplôme de Lothaire en 844 sous la forme Harimala, fait alors partie du pagus hasbaniensis (mentionné pour la première fois en 673), territoire allant de Louvain à Liège. [Leopold August Warnkoenig et Pierre Florent Gérard, Histoire des Carolingiens, Bruxelles/Paris, 1862, Chap. VI La Belgique sous les Carolingiens.]
Cependant Hermalle dépendait de ceux qui devinrent les comtes de Clermont et dont le territoire forma la bordure nord-est du pagus condustrus...[1]

Il existe une charte établie à Francfort le 6 septembre 885, qui n'est connue que par ses copies.  Elle acte qu'à la demande du illustrissimus comes (du très illustre comte) Gislebert de Maasgau, fut concédé par l'arrière petit-fils de Charlemagne, Charles le Gros, un manse (petite exploitation paysanne) dans une villa (au sens de curtis, domaine d'exploitation lié à l'agriculture) nommé Alnith, dans le pagus du Condroz à Theodon, un des fidèles du comte Gislebert... Le bien comprend des bâtiments, des terres, les serfs de l'exploitation et des droits d'usage dans la forêt dite Hulsinas.  Personne n'a réussi jusqu'ici à identifier la localisation exacte de ces endroits, bien que les historiens régionaux de Durbuy et Comblain penchent pour Oneux-Borlon....

Les membres du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz, qui sont les émérites chercheurs et fouilleurs auxquels nous devons les informations présentées sur cette page, font remarquer que divers éléments plaident pour assimiler Alnith et Thier d'Olne de Hermalle car  :
  • Dans la lutte des 3 petit-fils de Charlemagne pour le partage de l'empire, le noble Gislebert nommé par Lothaire comte de Maasgau après le traité de Verdun (843) soutint pourtant Charles II le Chauve contre Lothaire. Obligé de quitter son comté, Gislebert s'en fut aider le roi d'Aquitaine Pépin avant de trouver refuge chez Louis II le Germanique (le 3e petit-fils de Charlemagne). Le Condroz, finalement dévolu à Charles II le Chauve par le traité de Meersen (870), passa dix ans plus tard par le traité de Ribemont à son neveu Louis le Jeune, fils de Louis II le Germanique ; le décès de celui-ci (en 882) transféra la région à un autre fils de Louis II : Charles III le Gros, empereur d'Occident de 881 à sa mort en 888.
    Le « très illustre » Gislebert, comte de Maasgau (ou Masau) – °830-†892 – faisait alors partie de la famille impériale car il avait enlevé puis épousé en 846 Ermengarde, la fille de Lothaire (qui reconnut le mariage en 849) et il était donc devenu  cousin germain
    par alliance de Charles le Gros.  Obtenir un bien pour un de ses proches ne devait donc pas lui poser trop de problèmes...
Sceau de Charles le Gros

Sceau de Charles le Gros
  • La villa Alnith était un bien impérial : res quesdam proprietatis nostre, dit la charte. Or une bande de terres de la rive droite de la Meuse appartint aux empereurs jusqu'en 1008 où Otton III en céda à l'évêque de Liège Baldéric II une partie qui se s'arrêtait à Ombret, plus précisément au lieu-dit Ponthière en souvenir du pons imperii (pont sur la chaussée impériale) construit par les Romains... à la jonction d'Ombret, Clermont et Hermalle, juste au pied du Thier d'Olne qui a donc probablement appartenu au fisc royal.
  • Alnith signifierait « Bois d'aulnes ». Et le nom de notre colline, Thier d'Olne, rappelle aussi cet arbre de taille moyenne qui croit en milieu humide...
  • Alnith possédait au moins un moulin hydraulique. Or le dénivelé d'une vingtaine de mètres du ruisseau d'Oxhe dans sa branche qui descend vers la Meuse à la pointe sud de la colline, est évidemment propice à l'installation d'une de ces machines à moudre le grain – dont l'existence est d'ailleurs attestée au Bas Moyen Âge.
  • Quant à Hulsinas, nom de la forêt sur laquelle Theodon reçut des droits d'usage, il viendrait du vieux terme bas francique hulis qui a donné, en français, houx comme nom d'arbre, et houssaie ou houssière pour désigner un lieu planté de houx. Or aujourd'hui encore le bois de Hermalle présente de nombreux houx et, à sa lisière est se trouve un hameau de Clermont dit… Aux Houx.
  • Enfin, il y a sur notre colline, ces vestiges de bâtiments des VIIe et VIIIe siècles qui pouvaient faire partie du manse de Theodon...
 carte de Ferraris indiquant les moulins  haut de la chute d'eau alimentant le moulin de Hermalle

À gauche, carte de Ferraris, 1777, donnant l'emplacement des moulins sur la branche gauche du ruisseau d'Oxhe ;
le moulin situé à l'extrême-droite est hermallien, les autres sont ombrétois.
À droite, photographiée en 2011, le haut de la chute d'eau qui alimente la roue du moulin de Hermalle.


Voila beaucoup d'arguments pour penser que l'Alnith et le Thier d'Olne 
avec le territoire de la paroisse primitive de Hermalle sont une seule et même chose...


Nature

Le large affleurement schisteux exposé à l'ouest/sud-ouest présente de larges plages de Sedum album parmi d'autres espèces comme :
Silene latifolia subsp. alba, Senecio inaequidens, Echium vulgare, Verbascum densiflorum, Plantago lanceolata, Daucus carota, Acinos arvensis, Picris hieracioides, Hieracium bauhinii, Daucus carota, Papaver dubium, Erigeron acer, Brachypodium sylvaticum, Festuca sp., Sonchus asper, Dactylis glomerata, Rumex acetosella, Taraxacum sp., Mercurialis annua, Veronica hederifolia, Lactuca serriola, Tragopogon pratensis
, etc.

La partie supérieure des rochers, au sud, au-dessus de la rue Fouyet, est occupée par une population de Lychnis viscaria, plante rarissime qui constitue le joyau biologique du site - voir ci-contre.

Bien que commune car répandue en plaine dans une grande partie de l'Europe (sauf les Iles Britanniques), cette plante est rare en Belgique parce qu'elle nécessite un habitat très spécifique : une exposition vers le sud et/ou l'ouest et la présence de roches particulières ; sa répartition est donc habituellement très morcelée.
lychnis viscaria


Classement

Le Thier d'Olne est pratiquement le seul site d'habitat du Haut Moyen Âge à avoir été fouillé de manière aussi exhaustive en Wallonie.
Comme l'indique la DGO4 wallonne : « Depuis l'An Mil, aucune construction n'est venue perturber le site. Dans nos régions, le Thier d'Olne constitue ainsi un des rares sites où l'on peut espérer relever le plan exhaustif d'une installation aristocratique et palatiale du haut Moyen Âge et en suivre l'évolution durant 4 siècles. »

Par arrêté du 30 novembre 2012, publié au Moniteur belge le 1er février 2013, le Thier d'Olne est classé site protégé de la Région wallonne


Note

[1] Le pagus est une division territoriale équivalente à un canton actuel, établie par les Romains et maintenue au Haut Moyen Âge où il est placé sous l'autorité d'un comte ; c'est l'équivalent du gau francique et germanique. Le pagus du Condroz peut être écrit, selon les documents, pagus Condristis, Condustrus, Condrustensis, Condrustinsis, Condrotensis, etc.  retour au texte


Bibliographie

Thomas Delarue, « L'implantation du tuilier QVA à Hermalle s/ Huy », dans Bulletin du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz, T. XIII, 1973-1974.

J. Witvrouw, G. Gava, H. Lehance, S. Gava, L. Dardenne, « Le centre domanial du haut moyen âge de Hermalle (Engis). Les édifices funéraires et religieux, les nécropoles » in Bulletin du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz (a.s.b.l. Amay), Tome XXII, 1991-1992, p. 45 à 128.

Witvrouw (Jacques), Gava (Giani), Dardenne (Léon) et Serge Gava,  Le Thier d'Olne à Engis. Centre domanial du Haut Moyen Age, Cercle archéologique Hesbaye-Meuse, 2003.

Frébutte (Christian) et Michèle Gustin, « Engis/Hermalle-sous-Huy : fouille de prévention dans la zone d'activité économique » dans Chronique de l'Archéologie wallonne 13, 2006, p. 159-161.

Frébutte (Christian) et Michèle Gustin, « Engis/Hermalle-sous-Huy : fouille d'une installation protohistorique et d'une tuilerie gallo-romaine à la « Campagne de la Gerée » » dans Chronique de l'Archéologie wallonne 14, 2006, p. 129-131.

Frébutte (Christian), Gustin (Michèle), Marchal (J.-.P.), Collette (Olivier), Defgnée (Ann) et Christine Laurent, « Occupation du Hallstatt C à la « Campagne de la Gerée », à Hermalle-sous-Huy (Province de Liège) », dans Lunula, Archaeologia protohistorica, XV, 2007, p. 97-105.

Frébutte (Christian), Gustin (Michèle), Marchal (J.-.P.), Collette (Olivier), Defgnée (Ann) et Christine Laurent, Engis/Hermalle-sous-Huy : fin de la fouille de prévention à la « Campagne de la Gérée » dans Chronique de l'Archéologie wallonne 15, 2008, p. 120-122.

Sophie de Bernardy de Sigoyer et Sylvie de Longueville, « Huy/Huy : la céramique du Haut Moyen Âge en périphérie de l'agglomération de Huy, site de l'ISI, rue Saint-Victor. Une occupation au tournant des VIIe et VIIIe siècles »  dans Chronique de l'Archéologie wallonne, n° 15, Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2008, p. 113.

Jacques Witvrouw, Gianni Gava et RobertDéser, « Engis/Hermalle-sous-Huy : fouille préventive du rempart protohistorique au « Thier d'Olne » » dans Chronique de l'Archéologie wallonne, n°16, Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2009, p. 104-105.














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